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Bernard Perret : « Un développement sur d’autres zones »

« En cas de crise viticole, comme c'est le cas, l'irrigation, le matériel de cave et agricole sont les premiers postes à souffrir », analyse Bernard Perret, PDG du groupe éponyme.

À l’occasion de la parution du rapport d’activité du groupe Perret, Agrodistribution a fait le point avec son PDG Bernard Perret sur les résultats et les orientations stratégiques, dans un contexte de crise viticole.

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Quel chiffre d’affaires affiche le groupe Perret sur le dernier exercice, et quelle est la tendance ?

Bernard Perret : Nous avons réalisé 259 M€ de CA au niveau du groupe, contre 255 M€ l’exercice précédent. L’agrofourniture a représenté 198 M€, en croissance : nous étions à 191 M€ l’année passée. En revanche, l’activité irrigation est passée de 22,5 M€ à 21,5 M€. Nous avons un peu souffert. En cas de crise viticole, comme c’est le cas, l’irrigation, le matériel de cave et agricole sont les premiers postes à souffrir. En machinisme, nous sommes passés de 12,5 M€ à 11,5 M€. En revanche, l’activité support, avec notamment les filiales Biotech, Nutrisud et Saga, est en croissance, passant de 13,4 M€ à 14,4 M€.

En 2023, Proverda (ex Écho-Vert Auvergne), dans le Puy-de-Dôme, et la jardinerie La Campagne savoyarde, en Savoie, ont rejoint Perret Rhône-Alpes. Univin, en Côte-d’Or, Vini & Agri, dans l’Hérault, ont aussi intégré le groupe, et vous avez pris une participation dans Aixéo (matériel d’irrigation). Avez-vous d’autres projets pour 2024 ? Et avez-vous une volonté de vous développer plus particulièrement en Rhône-Alpes ?

B. P. : On va lever le pied sur la croissance externe, car les coûts financiers ont beaucoup augmenté. Pour la région Rhône-Alpes, oui. Perret Rhône-Alpes est notre seule filiale avec un potentiel de développement [en agrofourniture, le cœur de métier, ndlr]. Les autres sont soit bordées par la mer, soit par d’autres négoces membres de Symphonie ou d’Agrosud. Ce n’est pas le cas en remontant la vallée du Rhône, d’où le rachat de La Campagne savoyarde, par exemple. Quant à Vini & Agri, au cœur du Pic Saint-Loup, l’entreprise propose du matériel agricole et vinicole, offre que ne propose pas Touchat, qui est implanté sur cette zone. Nous avons la volonté de respecter le travail de nos collègues négociants, ce qui nous amène à nous développer sur d’autres zones géographiques.

Comment ressentez-vous la crise viticole aujourd’hui ?

B. P. : Nous voyons des économies sur les intrants, voire des impasses sur la fertilisation. Les producteurs mettent un grand coup de ciseau dans les dépenses. Les achats précoces pour la saison sont devenus une denrée rare. Les viticulteurs viennent prendre au fur et à mesure, pour recevoir les factures au fur et à mesure. On sent que les trésoreries sont en difficulté.

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